Aimée, qui assure notre veille sur les tendances à l’œuvre dans l’accès à la santé, a attiré notre attention sur un article de l’Opinion paru le 10 juin 2021 : Le service de télémédecine d’Amazon a déjà séduit plusieurs entreprises et qui présente l’offre d’Amazon dans l’accès à la santé
Que faut-il en penser ? Et, d’ailleurs, faut-il en penser quelque chose ?
Bien évidemment, je me suis posé ces questions du point de vue de la Mutuelle Les Solidaires : un point de vue mutualiste engagé pour que, ensemble, solidairement, nous assurions (nous collectivité nationale démocratique) à tous et chacun un égal accès aux soins et que nous transformions notre système socio économique pour, à la source, éradiquer les inégalités dans l’accès à la santé.
De ce point de vue, la réponse à la question « que faut-il penser de l’offre d’Amazon ? » est : RIEN.
Elle s’adresse à des salariés en emploi, elle est solvabilisée par leurs employeurs, elle ne traite rien de ce que sont les déterminants de santé externes (logement, conditions de travail, environnement), etc. etc.
Donc la réponse à la question est, je n’en pense RIEN !
Bien entendu, je pourrais dérouler des couplets faciles et gauchement bien-pensants sur la mondialisation néo-libérale, le consumérisme libertarien ou je ne sais quoi qui m’éviteraient de me poser à moi-même la bonne question : quelle offre d’accès à la santé veux-tu toi si celle d’Amazon ne traite pas les questions que tu te poses ?
Nous avons déjà esquissé des réponses en réaction à un article du Monde traitant du même sujet.
La mutualité contre Amazon dans la santé ! Les enjeux d’un combat à venir.
Pour humaniser l’accès à la santé : ne comptons pas sur Amazon ! Histoire n°2 : la santé au travail.
Pour humaniser l’accès à la santé : ne comptons pas sur Amazon ! Histoire N°5 : Santé et vaccination
Ces exemples démontrent, concrètement, comment il est possible d’agir pour un autre modèle. Cela me semble bien plus stimulant qu’un manifeste anti-Amazon, anti-Uber ou anti je ne sais quoi.
Les futurs alternatifs possibles sont à imaginer par les « makers » engagés !
Par Christian Oyarbide.