Editorial

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Les dirigeants de l’ESS doivent s’exprimer.

Nous sommes devant un paradoxe absurde : les dirigeants des entreprises de l’ESS invoquent constamment, et à juste titre leurs valeurs de solidarité, de démocratie, leur non-lucrativité, et, dans ce contexte de «  grande transformation »  et de crises multiples, ne s’autorisent pas à rentrer dans le débat politique, alors que le patronat est omniprésent dans le débat public et joue un rôle moteur dans le maintien des inégalités, la régression des droits sociaux.

Quoiqu’on puisse penser de la cacophonie actuelle, l’heure est grave : près de 10 millions de personnes au-dessous du seuil de pauvreté, une faiblesse incontestable de la rémunération du travail, et une remise en cause latente de notre système de redistribution. Notre système de finances publiques ne peut en aucun cas se réformer en ignorant cette réalité.

L’heure ne peut plus être à la seule défense des intérêts des entreprises de l’ESS, aussi vertueuses soient-elles, elle. On ne peut plus se limiter aux interrogations polies, aux argumentaires pondérés.

L’ESS doit «  re-faire mouvement », renouer avec ses combats transformateurs, sur la base de ses propres analyses, et de l’originalité de son approche associant la gestion à l’action, et certainement pas à la remorque de tel ou tel.

Elle doit rentrer dans le débat public et aucun sujet ne lui est dorénavant interdit.

Et elle doit le faire aussi, au prix de la ré-interrogation de ses pratiques, tant le marché a peser sur chacun dans cette longue période néo-libérale.

Pour reprendre le mot de Thierry Jeantet : « l’heure de la timidité est passée »…

Et j’ajouterais : « dis moi quels sont tes combats et je te dirai qui tu es ! » 

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