La mutualité d’après cette crise?

Déjà, intégrer l’idée que la crise existe, qu’elle fait partie de nos vies ; ensuite, se fixer pour ambition permanente la promotion d’une culture et d’une pédagogie de la responsabilité collective et individuelle qui ferait passer la société d’un principe de précaution totalitaire et inapplicable à une vision anticipatrice, prédictive et préventive ; enfin un système de solidarité et de redistribution, non assurantiel permettant d’œuvrer en permanence contre les inégalités d’accès, qui sont, qu’on le veuille ou non, constitutives de nos sociétés. Ces principes mis en œuvre par un mouvement démocratique, dans des formes renouvelées, décentralisées, finalisées sur des  réalisations économiques, sanitaires et sociales.


La mutualité d’après, c’est  d’abord la mutualité d’avant, celle qui est dans nos inconscients collectifs et qui, contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, n’a pas failli.


Après, tout est à réinventer, les formes d’organisation, la place des individus, les libertés d’entreprendre quels que soient les formats, les champs d’intervention sans limites, l’indépendance à l’égard de toutes les organisations et des pouvoirs publics, la lutte contre l’ubris.


Et au coeur, comme garant, l’obsession démocratique!

Jean Sammut.

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