« Les maladies infectieuses ont fait l’objet de mesures de préparation à la fin des années 1990 » : Andrew Lakoff – Le Monde – 23/04/2020
Opposer le « principe de préparation » au « principe de précaution ».
Ce principe part de l’idée que certaines catastrophes arrivent, même si on préfère les éviter, mais que de toutes façons, il vaut mieux s’y préparer. Se préparer à gérer l’imprévisible, assez proche en fait de notre triptyque « Solidarité, Démocratie, Responsabilité ».
Une politique fondée sur le principe de préparation n’aurait pas sacrifié les stocks de masques, n’aurait pas abandonné sa souveraineté sur des produits et matériels stratégiques.
Elle aurait permis de discuter de l’organisation du système de soins et notamment de la place des soins de proximité, de la médecine générale.
Elle nous aurait incité à combattre les déserts médicaux, revisiter le rôle des infirmières, des pharmaciens, des auxiliaires médicaux.
Elle nous aurait peut-être permis d’impliquer les populations dans cette préparation, comme dans la gestion de sa santé. La solidarité, ça se prépare aussi, comme se préparent les lendemains qui déchantent. On peut toujours essayer maintenant le principe de préparation et puis ça peut même servir en temps de « non-pandémie ».
Bien sûr, une reconnaissance absolue, aux soignants, à l’hôpital, la certitude de son rôle central, mais pas exclusif, dans le système de santé du futur, et cela n’exonère pas de la nécessité de réfléchir, et de se préparer.
Par Jean Sammut