Nous publions cette Tribune qui met en cause la loi séparatisme (et ses articles visant à contrôler les associations au motif de la lutte contre l’islamisme) à titre d’illustration de ce que ne doit pas être la démocratie représentative.
Typiquement, ce type de loi relève de la délibération citoyenne parce qu’il est au cœur d’une tension fondamentale de la démocratie entre liberté et sécurité. Par l’étendue des pouvoirs qu’elle confère aux institutions, elle ne peut pas, elle ne doit pas, échapper au débat public. Il n’y a aucune urgence à légiférer (les outils juridiques existent qui permettent de combattre les ennemis de la république). En revanche, il semble y avoir urgence pour ce gouvernement à jouer la sécurité contre la démocratie, à défaut de s’attaquer aux causes économiques qui minent cette dernière (précarité, inégalités des situations et des chances). Faut-il y voir un retour des idéologies libérales anciennes pour qui les collectifs non contrôlés par l’état (associations, syndicats, corporations, mutuelles) menaçaient la libre circulation et le libre marché des personnes et des biens ?
Loi séparatisme : une grave atteinte aux libertés associatives
Rétroliens/Pings