Combien de fois avons-nous entendu ce type de réflexion court-termiste : «L’urgence est à la gestion de la crise (sanitaire, économique, écologique, concurrentielle …) ; pas de temps à perdre avec des réflexions stratégiques pour changer le monde, changer nos modèles, repenser notre utilité sociale … ?

A tous ces court-termistes, je voudrais rappeler qu’en mars 44, le Conseil National de la Résistance a publié un document en deux parties :

  • Un appel à organiser dans l’instant la Résistance
  • Un programme social et démocratique pour après la Libération.

Ces responsables, pourchassés, qui jouaient leur vie, ont pris le temps, malgré l’urgence dramatique de la situation, d’élaborer une vision d’avenir pour la France libérée.

Et nous, assis dans nos fauteuils de Direction, de Présidence, nous serions à ce point en danger que ne devrions pas prendre le temps d’imaginer demain.

Quelle démission !

A nous de résister aux urgentistes, aux collapsologues, complotistes … et d’imaginer pour demain « Les jours heureux » (titre du programme du CNR).

Par Christian Oyarbide

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