Nos photos de congrès mutualistes sont terrifiantes : des sexagénaires, mâles, blancs, élevés aux trente glorieuses.

Les manifs pour le climat, pour la liberté à Hong-Kong, au Liban, en Algérie, au Chili, et maintenant contre les violences policières racistes donnent à voir un autre monde : jeune, mixte, coloré …

Quelques esprits ronchons – pas chez les mutualistes – climato-sceptiques, révolutionnaires reconvertis en institutions, penseurs pour les autres, chipotent, donnent des leçons sur le mode : « Mais qui sont-ils, ces jeunes, qui nous demandent des comptes ? »

Je n’en citerai que deux, Laurent Alexandre et Alain Finkielkraut, ridicules dans leurs anathèmes contre Greta Thunberg, par exemple ; insupportables dans leurs postures de sages, alors qu’ils donnent à voir des énervements pathétiques.

« Mais qui sont-ils, ces vieux, qui refusent de rendre des comptes ? »

Ils n’ont manifestement rien compris.

Cette jeunesse qui manifeste, ne veut pas hériter du monde que nous lui préparons. Elle nous invite, nous demande, de penser AVEC ELLE le monde de demain.

Nous, mutualistes, devons nous saisir de cet AVEC !

Par Christian Oyarbide