par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier – publié le 1er octobre 2023 à 18h57

Une assemblée citoyenne s’est réunie à Montpellier, le 30 septembre, pour échanger sur l’expérimentation en cours de la caisse alimentaire commune, dans le sillage du projet de Sécurité sociale de l’alimentation.

A première vue, rien ne les distingue des autres clientes. A l’entrée de la Cagette, supermarché coopératif montpelliérain, Aurélie, 34 ans, et Félicie, 29 ans, s’inscrivent sur l’ordinateur pour indiquer qu’elles sont bien membres, puis attrapent un chariot et se mettent à faire leurs courses. Premier arrêt devant le frigo où Aurélie prend régulièrement des fruits et des légumes vendus au rabais parce qu’un peu abîmés. Au RSA, elle a pris l’habitude de se restreindre tout le temps. Mais depuis qu’elle cotise quelques euros par mois à la caisse alimentaire commune de Montpellier et reçoit en retour cent euros par mois à dépenser en achats alimentaires à la Cagette ou dans d’autres points de vente conventionnés, l’étau s’est desserré. «C’est énorme par rapport à mon budget, ça m’a vraiment soulagée», sourit-elle. Un peu plus loin, Aurélie se plante devant le cheddar, le regard gourmand : «Avant, je me disais : jamais je ne pourrai m’en acheter. Maintenant, ça m’arrive de me faire plaisir.»

Les courses finies, les deux amies passent à la caisse. «Je vais payer en MonA» – monnaie électronique de la caisse alimentaire commune –, précise Félicie en montrant son compte sur son smartphone. Le caissier saisit sur une tablette dédiée l’identifiant de la jeune femme et le montant des courses. Réglé.

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