D’ici à 2050, le cancer causera toujours plus de décès.
Une réalité effrayante, d’autant plus que la France est toujours aussi mal placée dans ces classements. Ce que l’on a toujours du mal à expliquer.
Un autre aspect troublant, on ne parle presque jamais des causes professionnelles des cancers parmi les facteurs que l’on pourrait éliminer.
Une étude dans « The Lancet» dresse un bilan alarmant.
Le cancer est, derrière les maladies cardiovasculaires, la deuxième cause de mortalité dans le monde.
Depuis une trentaine d’années et le nombre de cas devrait continuer à augmenter d’ici à 2050, avec une croissance disproportionnée dans les pays à faibles ressources. Dans leur rapport annuel sur les données mondiales du cancer publié jeudi 25 septembre dans The Lancet, plus de 2000 chercheurs du programme de recherche Global Burden of Disease (GBD) dressent un bilan alarmant, qui confirme l’énorme poids de cette maladie.
Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé, atteignant 18,5 millions de personnes en 2023. Sur la même période, le nombre de morts a, lui, progressé de 74%, avec 10,4 millions de décès en 2023. Et ce, malgré les progrès réalisés dans les traitements et les efforts déployés pour lutter contre les facteurs de risque. Sans nouvelles mesures et financements ciblés, le GBD prévoit que 30,5 millions de personnes seront diagnostiquées d’un cancer et 18,6 millions en mourront en 2050, soit des hausses respectives de 61% et 75%.
«Les principaux facteurs à l’origine de ces augmentations sont le vieillissement de la population et la croissance démographique», (…)
Les chercheurs du GBD révèlent ainsi que 41,7% des morts de cancer dans le monde «étaient attribuables à des facteurs de risque potentiellement modifiables», comme le tabagisme (qui contribue à 16 sortes de cancers), la trop forte consommation d’alcool (dix sortes de cancers), une mauvaise alimentation et un taux de glycémie élevé. Ce qui offre « une opportunité d’action». Selon l’étude, le tabac est le principal facteur de risque dans tous les pays, à l’exception de ceux à faible revenu, ou les rapports sexuels non protégés présentent le plus de risques. Le papillomavirus qui peut alors être transmis est la cause principale du cancer du col de l’utérus.